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Origine
Bibliographie
Catalogue général des manuscrits conservés des bibliothèques publiques des départements, t. III, Paris, 1861, p. 511-539.
COLLIN-ROSET (Simone), "Le catalogue des manuscrits de l'abbaye de Saint-Mihiel (1779)", Lotharingia, tome XV, 2009, p. 5-72.
Mots clés lieux
Cote/Cotes extrêmes
Date
Description physique
Biographie ou Histoire
C’est en 1463 que les religieux de Saint-Mihiel firent faire leur fameux " graduel " à Paris, sous l’abbé Wary de La Vallée. Il semble que ce soit dans l’atelier du maître de Coëtivy – l’un des meilleurs peintres de cette époque – qu’il ait été enluminé. On sait qu’il coûta 186 francs 3 gros, plus 5 francs au commissionnaire qui l’alla chercher à Paris. Prix élevé pour un ouvrage exceptionnel qui nous est malheureusement parvenu mutilé.
Deux sortes de décor ornent le graduel (en dehors de quelques ajouts isolés) : les enluminures de 1463 et un décor réalisé à l’abbaye au XVIe siècle dont les (ou certains des) responsables sont nommés au folio CXXXVIII, au début du sanctoral, à la vigile de saint André : Burtel et Mathieu, 1557, avec une tête enchaperonnée portant bésicle. Ce nouveau décor n’a, hormis le Christ-roi du folio CXVII recto, aucun caractère religieux. Il est même franchement grotesque et caricatural : dans les lettrines , nichent de nombreuses têtes de femmes aux coiffures compliquées, des bustes féminins généreusement décolletés, quelques animaux, une brochette de poissons préparée pour la cuisson le mercredi des cendres...
En admettant qu’il comptait au moins 280 folios (car les huit premiers manquent et le dernier cahier de huit feuillets est incomplet), il a perdu actuellement 44 feuillets qui correspondent tous aux grandes fêtes liturgiques. Au XVIIIe siècle, il était conservé dans le trésor de la sacristie de l’église abbatiale. En 1819, les deux premières pages et quelques-unes de la fin manquaient et le début était abîmé par l’humidité. Il restait « plusieurs » pages dont les quatre bordures étaient entièrement enluminées. En 2009, il n’en reste plus qu’une, celle de Pâques, qui comporte malheureusement une belle découpe rectangulaire très bien réparée à la place du tableau qui l’ornait. En 1862, le calcul des lettrines de toutes tailles et par catégories a été effectué : entre autres, il restait « 354 grandes lettres majuscules à feuilles d’or », 34 avaient été découpées et 438 grandes lettres étaient ornées de figures humaines. L’ensemble a été restauré dans les 1930 et c’est alors que l’on a malheureusement remplacé la reliure du XVe siècle décrite en 1861 par une reliure simple et solide.
Histoire de la conservation
Abbaye bénédictine de Saint-Mihiel.
Abbaye bénédictine de Saint-Mihiel.
Présentation du contenu
Ce très beau livre de chœur a une décoration qui consiste surtout en un très grand nombre d'initiales ornées, certaines en or sur fond mi-parti bleu et rouge, d'autres à fleurons de couleur sur fond d'or bruni, quelques-unes en majuscule gothique avec figures grotesques. Celles qui commencent un office sont décorées d'un dessin de dentelle de fleurs, fruits et insectes de couleurs, rehaussé d'or, d'une très grande finesse, et pouvant remplir toute la marge ou tout l'angle de la page. Ce sont celles-ci qui donnent son plus grand charme au volume.
Bibliographie
MEYER (Christian), Catalogue des manuscrits notés du Moyen Age conservés dans les bibliothèques publiques de France. Collections d'Alsace, de Franche-Comté, et de Lorraine. Turnhout, Brepols, 2008, p. 108-110.
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