H dépôt 17 Verdun - Archives hospitalières modernes (1790-1943)

H dépôt 17 Verdun - Archives hospitalières modernes (1790-1943)

Biographie ou Histoire

À la suite de la loi du 16 Vendémaire an V (7 Octobre 1796) attribuant la gestion des hôpitaux aux municipalités, sont créés les Hospices civils de Verdun regroupant les trois hospices de la ville encore actifs : l'hospice Sainte-Catherine, l'hospice Saint-Hippolyte et l'hospice Saint-Nicolas. Les Hospices civils de Verdun sont administrés par une commission administrative, présidée par le maire de Verdun.

En 1966, après les réformes hospitalières du milieu du XXe siècle qui fixent les nouvelles institutions des hôpitaux, les Hospices civils de Verdun sont transformés en « Centre hospitalier de Verdun », dont le directeur est nommé par un représentant de l'Etat. La commission administrative est composée du maire qui la préside, de personnes qualifiées, des représentants de la commission médicale consultative (commission créer en 1941) ainsi que d'un représentant des caisses de la Sécurité sociale. Ces changements marquent la fin de "l'hôpital-hospice" et le début de "l'hôpital moderne" symbolisé par l'apparition de la notion de droit au soin et d'accès pour tous aux structures sanitaires.

Les trois hospices avaient chacun leurs spécialisations et leurs particularités.

L'hospice Sainte-Catherine de Verdun entre 1790 et 1940.

Fondé au VIe siècle, situé rue Saint-Sauveur, l'hospice Sainte-Catherine est le principal site des Hospices civils de Verdun. Il accueille notamment les enfants orphelins, trouvés ou abandonnés ainsi que les personnes âgées. Il subit des destructions considérables pendant la Première Guerre mondiale, il reste néanmoins le principal hôpital de la ville jusqu'en 1932 avant d'être remplacé par celui de Saint-Nicolas. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, de 1940 à 1942, l'hôpital Sainte-Catherine accueille les malades civils.

En 2021, l'hôpital Sainte-Catherine est l'un des deux sites de l'histoire des hôpitaux de Verdun encore en activité en tant qu'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).

 

L'hôpital Saint-Hippolyte de Verdun entre 1790 et 1940.

Saint-Hippolyte est l'un des six hôpitaux historiques de la ville de Verdun encore actif après la Révolution française. Il le reste jusqu'en 1916 avant d'être définitivement détruit lors de la bataille de Verdun. L'hôpital qui avait été lors de sa création en 1716 confié aux sœurs Saint-Charles accueille principalement les patients de sexe féminin et les enfants nouveau-nés. dans sa maternité. L'hôpital est alors, entre 1790 et 1916, spécialisé pour accueillir les femmes adultes, les filles âgées de moins de quinze ans, les femmes en couche et les enfants nouveau-nés.

En souvenir de cet hôpital détruit pendant la Première Guerre mondiale, le bâtiment construit construit sur le site Saint-Nicolas entre 1935 et 1936 pour servir de maternité reçoit le nom de Saint-Hippolyte.

 

L'hôpital Saint-Nicolas de Verdun entre 1790 et 1940.

Au XIIIe siècle, l'hôpital le plus important de Verdun était Saint-Nicolas de la Gravière. Celui-ci trop vieillissant fut désaffecté au XVIIe siècle. En 1804 avec la création des Hospices civils de Verdun, un nouvel hôpital est bâti, le nom qui lui est attribué fait référence au principal hôpital du XIIIe siècle, on l'appelle ainsi l'hôpital Saint-Nicolas. Il est construit à l'origine pour accueillir les malades militaires puis soigne les civils dès 1834. L'hôpital s'agrandit au cours du XIXe siècle avec la création de nouveaux bâtiments, il connait ensuite quelques destructions pendant la Première Guerre mondiale, puis il s'accroît encore (notamment avec la création de la maternité Saint-Hippolyte) et devient à partir du milieu du XXe siècle l'hôpital principal de la ville. Pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que l'hôpital Sainte-Catherine est redevenu l'hôpital principal pour les civils, Saint-Nicolas lui, s'occupe uniquement des militaires jusqu'en 1946. Il redevient un hôpital civil dès 1947 tandit que les malades militaires sont envoyés à Metz. 

En 2021, le Centre hospitalier Verdun se trouve sur le site de Saint-Nicolas.

Les hôpitaux des hospices civils de Verdun ont tous avec leur spécialisation (malades militaires, civils, femmes, enfants et vieillards) participé au fonctionnement du système hospitalier de la ville.

Le fonds est composé essentiellement d'archives produites entre 1790 et 1940, néanmoins il comporte également des documents postérieurs à 1940.

Mode de classement

Les archives modernes (1790-1940) des hospices civils de Verdun on fait l'objet en 1988 et en 1989 d'un récolement distinguant les liasses, les registres et les plans. Les documents ont été cotés selon le cadre de classement des archives hospitalières antérieures à 1790 mais n'ont pas fait l'objet d'un reclassement physique, les archives ayant été cotées dans l'ordre où elles se trouvaient sur les rayonnages.

Lors de leur dépôt aux Archives départementales de la Meuse, les fonds d'archives anciennes et modernes des hôpitaux de Verdun ont été recotés en H dépôt 17. Une même cote a pu être attribuée à un document d'archives anciennes, un plan, un registre ou une liasse d'archives modernes. Afin de supprimer les doublons, en 2021, les fonds des archives anciennes et modernes ont été entièrement recotés en continu. Parallèlement à cette recotation, le sous-fonds correspondant aux registres postérieurs à 1790 a été reclassé. Dans un premier temps, les registres ont été regroupés par hospice puis dans un second temps ont été rassemblés par thèmes (délibérations, registres comptables) tout en respectant un ordre chronologique.