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Les équipements sportifs meusiens

Les équipements sportifs meusiens de la première moitié du XXe siècle sont rudimentaires. À Bar-le-Duc, le « stade de la route de Longeville » possède deux terrains de foot et une modeste piste pour les athlètes. Si l’ancien marché couvert fait office de « gymnase de fortune» pour les basketteurs barisiens qui s’y entraînent, longtemps le basket-ball et le hand-ball se pratiquent en extérieur. Dans les petites communes, généralement là ou l’industrie locale soutenait une équipe de football, se trouve parfois un terrain de foot, sans tribunes ni vestiaires. Seul Verdun, qui a bénéficié du mécénat anglais pour sa reconstruction après la Première Guerre mondiale, dispose d’un stade relativement bien équipé, le « Parc de Londres ».

Un réel changement s’opère à partir des années 1960, avec la volonté des communes d’offrir des infrastructures sportives collectives (piscines, stades, gymnases ou complexes sportifs) à une population en augmentation et à la recherche d’une meilleure qualité de vie. C’est également la période où l’allongement de la scolarité voit naître de nouveaux collèges qu’il faut équiper de terrains de sport et de gymnases.

L’impulsion des pouvoirs publics s’accélère à partir de 1975. L’Etat participe financièrement aux équipements socio-sportifs, dédiés au développement du sport, mais aussi aux loisirs et à la détente. De son côté, le Département décide de doter chaque canton d’une grande salle à dominante sportive. À la fin de XXe siècle, la Meuse compte un grand nombre d’équipements permettant à la fois une pratique collective et individuelle du sport ou des loisirs, en intérieur comme en extérieur.

Premiers équipements pour la pratique du sport

  • Plan de Bar-le-Duc, 1617.

Cette gravure tirée de l’ouvrage Civitates orbis terrarum, de Georg Braun et Frans Hogenberg, permet de voir un des premiers équipements sportifs de la cité barroise : un jeu de paume, situé en Ville-Haute, à proximité du château des ducs de Bar.

À l’origine, ce sport se jouait avec une petite balle en étoffe qu'on se renvoyait avec la paume de la main. « L’ancêtre du tennis » est devenu par la suite un sport de raquette. Le jeu de paume a connu son âge d’or du XIVe au XVIIIe siècle et il était très prisé de la noblesse et de la haute société.

  • Vélodrome de Commercy, par M. Grandidier, photographe, vers 1940.

Dès 1895 et à l’initiative de la Société vélocipédique de Commercy, une première piste en terre battue appelée “piste du champ de foire” est implantée sur l’ancien champ de foire aux bestiaux du XIXe siècle. Pendant la Première Guerre mondiale, le vélodrome accueille le Poilu’s Park, un centre de divertissements destiné aux soldats. Détruit lors de la Seconde Guerre mondiale, le vélodrome est reconstruit en 1946 par l’association du Véloce-Club selon des procédés plus modernes.

Suite aux nouveaux travaux, l’« Anneau rose », devient une référence dans l’histoire des équipements du cyclisme sur piste en raison de son incroyable modernité et de son profil particulier dont les virages relevés et les lignes droites très courtes permettent d’atteindre la vitesse de 80 km/h. Aujourd’hui, c’est l’un des trois vélodromes extérieurs dans le Grand Est, sur les 110 que compte la France métropolitaine. C’est aussi un rare témoignage de la reconstruction d’un équipement sportif après la Seconde Guerre mondiale.

  • Pertes de guerre de la société de gymnastique « La Persévérance » de Verdun, 1920.

À la suite à la Première Guerre mondiale, des demandes d’indemnités sont réalisées pour « dommages résultant des faits de guerre ». Les listes sont particulièrement instructives quant à l’aperçu du quotidien des sociétés sportives telle que « La Persévérance », tant dans le fonctionnement administratif que sportif ou festif. Fondée en 1878, cette société de gymnastique s’est fortement développée. Un compte rendu d’assemblée générale de 1886 mentionne la participation à plusieurs fêtes l’année précédente (Bar-le-Duc, Saint-Mihiel, Nancy, Clermont-en-Argonne) et la volonté de s’inscrire au grand concours international de gymnastique de Troyes.

  • Demande de local pour pratiquer la boxe à Bar-le-Duc, 1922.

L’engouement d’une pratique sportive peut parfois se heurter aux besoins d’équipements et d’infrastructures. En hiver 1922, des jeunes sollicitent le maire de Bar-le-Duc par le biais de M. Enguehard. Ils souhaiteraient s’entraîner à la boxe dans une salle que la commune pourrait mettre à disposition. Le maire répond que la ville ne possède aucun local pour cette demande.

  • Plan du Parc de Londres, vers 1937.

Dépourvue de terrains de sports, Verdun possède, dès 1929, l’un des plus gros complexes sportifs de toutes les villes de province françaises. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Anglais et Verdunois renouvèlent leur amitié en s’unissant autour du comité Verdun-Londres pour financer un nouveau stade omnisports (350 000 francs). Le parc de sports est propice à la pratique de la gymnastique, de la course, du basket-ball mais également du rugby. En 1937, un immense projet d’extension du parc est même envisagé, en revanche, il ne sera jamais construit. Des petits aménagements sont toutefois réalisés, notamment l’agrandissement des tribunes.

Archives dép. de la Meuse, 

cotes  1 Fi 1490 - 201 Fi 3 - 10 R 1520 - E dépôt 460/2498 - 304 J 143 (doc. numérique)

Le sport sous le gouvernement de Vichy

  • Exemple d’aménagement de terrain sportif provisoire préconisé par le régime de Vichy, vers 1941.
  • Cartes postales de propagande pour la construction d’équipements sportifs, 1944.

Pétri de valeurs humanistes, égalitaires ou inclusives, le sport n’en demeure pas moins un enjeu de pouvoir et un outil de propagande.

Ainsi, le régime de Vichy fait de la formation physique une priorité et transmet notamment des directives aux préfets pour la construction d’infrastructures. En 1941, le Préfet de la Meuse exige des maires l’aménagement de terrains provisoires et sommaires. Des installations définitives sont à terme envisagées. Des affiches et des cartes postales viennent renforcer cette propagande.

Archives dep. de la Meuse, cote 1892 W 122

Les équipements sportifs à Vaubecourt

  • Extraits des procès-verbaux de délibérations concernant le financement d’un terrain de sport à Vaubecourt, 1945 et 1951.
  • Avant-projet d’un gymnase à Vaubecourt, par P. Christian, septembre 1968.

Après la Seconde Guerre mondiale, seuls trois stades offrent en Meuse un cadre adapté à l’organisation d’épreuves sportives. Une circulaire invite alors les communes mêmes modestes à proposer des espaces dédiés au sport, notamment pour l’éducation physique à l’école, mais aussi pour encourager la pratique du sport. C’est dans ce contexte que la commune de Vaubecourt vote en 1946 la reprise de l’aménagement d’un terrain de sport à proximité de l’école envisagé dès 1944. L’installation prend cependant du retard, puisque le conseil municipal renouvelle cette volonté en 1951.

À partir de 1966, le projet de construction d’un gymnase attenant au terrain de sport préexistant est envisagé dans le cadre de l’extension du collège. Initialement prévu sans gradins et sur un seul niveau, le plan du gymnase a connu plusieurs modifications afin d’accueillir les supporters du club de hand-ball local dans de bonnes conditions.

Archives dép. de la Meuse, cote 9 W 41 et 2090 W 29

La piscine de Bar-le-Duc

  • Carte postale de la piscine extérieure de Bar-le-Duc, Ed. La cigogne, vers 1965-1970.
  • Photographie panoramique de la piscine de Bar-le-Duc, vers 1961.
  • Projet d’aménagement de la piscine de Bar-le-Duc, B Juteau, novembre 1959.

Dès 1959, la ville de Bar-le-Duc envisage la construction d’une piscine dont l’ouverture est programmée pour 1962. Le projet est confié à l’architecte B. Juteau qui intègre la piscine à son environnement, en particulier en s’adaptant à la déclivité du terrain. La première piscine de Bar-le-Duc est un bassin extérieur équipé d’un plongeoir, ouvert à partir du mois de mars. Elle est alors une des rares piscines de la région et les élèves des écoles environnantes s’y rendent pour apprendre à nager.

Au milieu des années 1990, une seconde piscine couverte voit le jour, capable d’accueillir le public toute l’année. Entrée et vestiaires sont alors mutualisés. En 2009, le bassin extérieur est fermé.

Archives dép. de la Meuse, cote 24 Fi 19/22/29 et 9 W 37

Les équipements de Verdun dans les année 1970.

  • Liste détaillée des équipements sportifs et scolaires de Verdun, 1974
  • Plan de la ville de Verdun (extrait) avec localisation des équipements sportifs, 1974.
  • Equipements détaillés du Parc de Londres et du Stade Galavaude, 1974.

L’équipement sportif d’un territoire est devenu dans les années 1960-1970 un enjeu d’aménagement pour son attractivité. Cette liste des équipements sportifs affectés aux scolaires de Verdun a été dressée en 1974 pour alimenter la réflexion autour de la construire d’un équipement supplémentaire : un complexe sportif évolutif couvert (COSEC) dans la zone d’activité commerciale (ZAC) des Planchettes, à proximité d’un groupe scolaire et d’un collège, mais aussi en prévision de la création de 700 logements. Ce nouvel équipement est subventionné par l’Etat dans la cadre de la troisième loi-programme d’équipements sportifs et socio-éducatifs.

Archives dép. de la Meuse, cote 2090 W 61

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